Grassy Narrows plaide sa cause à l’ONU

Judy Da Silva s'est rendu à Genève pour plaider la cause de Grassy Narrows devant un comité d'expert de l'ONU.Judy Da Silva s’est rendu à Genève pour plaider la cause de Grassy Narrows devant un comité d’expert de l’ONU.  Photo :  Judy Da Silva

La Première Nation ontarienne de Grassy Narrows attend avec impatience un rapport de l’ONU. Une représentante de la communauté, Judy Da Silva, s’est rendue à Genève la semaine dernière pour plaider la cause de sa communauté devant un comité de l’organisation internationale.

Des hauts fonctionnaires canadiens et des représentants des provinces ont ensuite dû répondre aux questions du comité, cette semaine, en vertu du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels que le Canada a ratifié en 1976.

Judy Da Silva a parlé de la contamination au mercure des rivières de la région dans les années 1960 et du manque d’accès chronique à l’eau potable. Elle dit que les membres du comité ont semblé surpris par son discours.

« Je pense que le Canada est souvent perçu comme un champion des droits de la personne. D’entendre qu’il y a ces problèmes, les a surpris. »— Judy Da Silva, représentante de Grassy Narrows

Les représentants du gouvernement ont reconnu devant le comité d’experts que la pollution au mercure est une tragédie difficile à gérer, mais ont dit chercher à y remédier avec les communautés.

Ils se sont aussi engagés à résoudre les problèmes d’accès à l’eau dans les communautés autochtones d’ici 5 ans.

Cela permet à Judy Da Silva d’espérer que les choses vont enfin s’améliorer pour Grassy Narrows. Elle espère aussi que grâce à son intervention à l’ONU, les gouvernements agiront pour la communauté.

Le comité doit rendre publiques ses observations finales le 7 mars prochain.